Les iris de Marine
Pour son premier Festival de Cannes, en 2013, elle était arrivée à la conférence de presse pas coiffée du tout. Elle avait une bosse sur ses cheveux attachés, comme les préadolescentes ne le supportent pas, refaisant leur queue de cheval cent fois pour qu’elle soit bien, bien tirée. Elle m’avouera plus tard: «D’ailleurs, je me suis fait engueuler. » La veille, pour la montée des marches, nous la découvrions secouée, chancelante, les yeux embués, cherchant le regard de François Ozon, son réalisateur, pour s’y appuyer et parvenir à traverser, avec lui, le long tapis rouge pour leur film Jeune & jolie. Images rares de l’anti-starlette arriviste qui n’a rien fait pour être là. Quelques semaines plus tard, je l’avais rencontrée dans le bureau parisien de l’attaché de presse du film,…