Edito
De la nécessité d’un vrai congé paternité Je me souviens du claquement de la porte d’entrée quand le père de mon fils partait travailler le matin. Je restais seule avec mon bébé et j’étais perdue. En 2003, mon compagnon m’avait dit que s’arrêter pour un bébé, «ça ne se faisait pas». Il ne se sentait pas autorisé à le faire. Mais le désirait-il vraiment? J’ai fait face en ayant peur, en ayant l’impression de toujours mal faire. Combien de nouvelles mères ressentent, entre les murs de leur appartement, l’infinie solitude et la détresse? Des milliers de fois en plein jour j’ai fait le tour du salon pour essayer de calmer ses pleurs, j’ai racheté cent fois la même purée de carottes parce que celle-ci, il la mangeait bien, je me suis…