Édito
Pour avoir grandi avec Charlotte Gainsbourg, nombre d’entre nous l’avons vue se débattre avec les affres de son existence, avec la douleur fracassante de la perte. Qu’est devenue cette douleur ? « C’est une notion a priori négative mais dont je me sers beaucoup. J’ai appris à faire des choses négatives – la douleur mais aussi la timidité ou mon manque de confiance en moi – une force », nous confie-t-elle dans un entretien délicat (lire p. 70). « Le bonheur et le malheur dansent ensemble comme un couple d’opposés», appuie Boris Cyrulnik en préface d’un traité de sagesse signé du psychiatre flamand Dirk De Wachter, L’art d’être malheureux(1) . Un essai réconfortant (dont le titre était celui initialement choisi par Paul Éluard pour son Capitale de la douleur) qui…