Édito
Pour Marie Claire, Solène Chalvon-Fioriti, grande reporter, et Sandra Calligaro, photographe, se sont rendues à Kaboul, ville où les écoles de filles ont fermé – les Afghanes sont tolérées jusqu’au primaire, après quoi elles sont sommées de rester chez elles – et où les femmes ont massivement déserté l’espace public depuis la prise du pouvoir par les talibans. Un retour en arrière désespérant: d’après l’Unesco, depuis 2001, leur taux d’alphabétisation avait pratiquement doublé. Alors qu’il était quasi nul à la chute du premier régime taliban, le nombre de filles à l’école primaire avait atteint 2,5 millions en 2018. Les nouveaux mollahs d’Afghanistan privent les femmes d’éducation, mais aussi de travail, de sport, de liberté: symbole amer, le ministère de la Promotion de la vertu et de la répression du vice…