Marie Claire - France Juin 2017

Page 81. «J’étais allée au cinéma, j’étais rentrée, j’étais toute seule chez moi. Je mange, je me fais une petite salade, c’est un grand kif pour moi d’être toute seule dans ma cuisine, tu peux pas savoir.» Qui parle? Isabelle. A Christine. Isabelle Huppert à Christine Angot. Ah. Etonnant. Je dirais jouissif. Je dirais très Marie Claire dans sa limpide simplicité à éprouver une star (mot que nous n’aimons pas employer). Isabelle Huppert poursuit: «Les gens te parlent d’une certaine manière. Il faut que tu leur répondes, tu peux pas passer pour une petite fille timide et pas sûre d’elle.» J’aime tellement, tellement quand nous accédons à la personne et non à son discours. Merci Christine Angot. Page 138. Dans la lande irlandaise, notre journaliste Alexandre Duyck est reçu par…

Nina Bouraoui Ecrivaine Née en 1967 à Rennes, Nina Bouraoui passe son enfance en Algérie. Lauréate du prix du Livre Inter 1991 pour son premier roman, La voyeuse interdite, et du Renaudot 2005 pour Mes mauvaises pensées, elle est l’auteure de quinze romans, d’une pièce de théâtre et d’une dizaine de chansons. Son dernier livre, Beaux rivages, vient de paraître chez JC Lattès. Elle a rencontré pour nous Léa Seydoux. Un mot pour définir Léa Seydoux ? Animale. Votre rencontre en quelques phrases ? Vitesse, vérité, acuité. La lumière de Paris tout autour de nous comme un témoin poétique. Si vous deviez écrire un livre sur Léa Seydoux, quel serait son titre ? « La vie fauve ». Christine Angot Ecrivaine Née en 1959 à Châteauroux, Christine Angot poursuit son…

Merci à celles, nombreuses, qui nous ont écrit suite à notre dossier «Viols sur mineurs #JamaisTropTard» (MC n° 776, avril 2017), et aux plus de 26000 personnes(1) qui ont déjà signé, sur marieclaire.fr, notre manifeste #JamaisTropTard, pour que les victimes mineures de viols puissent porter plainte jusqu’à trente ans après leur majorité. Merci de nous avoir confié votre histoire, de nous soutenir et de continuer le combat avec nous. Ainsi une quinzaine d’associations s’est mobilisée pour lancer et commercialiser un ruban vert (info@rubanbydesign.fr) afin de récolter des fonds, sensibiliser les citoyens aux violences sexuelles qui touchent un enfant sur cinq en Europe, et interpeller les politiques pour faire évoluer la loi. A Marie Claire, nous avons posé la question aux principaux candidats à la présidentielle lors des interviews réalisées pour…

Sophie Fontanel Journaliste et écrivaine “Je n’ai pas un tempérament violent, même si j’ai sans doute pu blesser des gens. Dès que je me donne le temps, je choisis l’option de la tendresse. Ce qui ne me va pas dans l’époque, c’est que la réponse agressive semble la seule valide. Surtout dans notre pays, où les deux romans fondateurs sont Les misérables et Le Petit Prince . Dans l’un, on apprend que, en l’inondant de bonté, on peut changer un homme. Dans l’autre, que le serpent n’est pas obligatoirement destiné à sa condition de serpent. J’ai appris ça à l’école, et j’essaie de l’appliquer dans ma vie. La tendresse ne fait pas de moi quelqu’un de faible ni de lâche, et le piège de l’époque est de nous faire croire…

Dans le camp de réfugiés en bordure de Tikrit, en Irak, les tentes des «veuves de Daech» forment un quartier à part. La plupart porte encore le niqab noir de rigueur sous l’Etat islamique. Une « seconde peau », dit Inas d’une petite voix. La jeune fille de 16 ans a été mariée de force à un djihadiste par son oncle policier, soucieux de se protéger avec une alliance de sang. Son époux est mort au combat pendant sa grossesse. L’adolescente se retrouve seule avec un bébé de 3 mois qui n’a ni acte de naissance, ni aucun autre papier officiel. Sa seule identité: «Fils de Daech», résume la jeune mère. Comme beaucoup d’épouses de combattants, Inas a détruit tous les documents frappés du sceau de l’organisation, de crainte que…

La santé, le pouvoir d’achat, la sécurité… Femmes et hommes partagent les mêmes préoccupations, loin devant la construction européenne ou la dette de l’Etat. C’est ce qui ressort d’un sondage Marie Claire -Insitut CSA publié à l’occasion des élections présidentielle et législatives(1) . Nous avons en effet posé les mêmes questions à des hommes et à des femmes appartenant à différentes tranches d’âge. Le but: mettre en évidence leurs similitudes et différences de perception concernant les droits et l’égalité femmes-hommes, et aussi d’autres sujets comme l’environnement, les impôts, l’immigration… Notre constat? Même quand leurs préoccupations se rejoignent, les femmes semblent plus inquiètes que les hommes concernant la santé, les inégalités sociales, l’éducation et la formation des jeunes. Côté masculin, en revanche, on s’intéresse davantage au déficit et à la dette…