L’ÉDITO
Le dossier principal de ce Science & Vie est une ode à l’intelligence humaine. Drôle d’idée, pensez-vous, en ces temps où notre espèce se taxe elle-même de pollueuse inconsciente, de fléau pour la biodiversité ? Drôle d’intelligence, pourrait-on ajouter, au vu des myriades de fausses informations et discordes allumées lors de la pandémie ? Eh bien justement : si, dans son histoire, l’humain s’est quelque peu surévalué, il ne s’est jamais autant remis en question qu’aujourd’hui. Et nous pensons que ce n’est pas le signe d’un manque d’intellect, mais plutôt d’un sursaut de maturité. Dans son livre Manières d’être vivant, le philosophe Baptiste Morizot estime que, de par ses attributs cognitifs indéniablement originaux, l’humain a une place spéciale dans la biodiversité, non pas au-dessus, mais au centre : notre rôle…