La terre qui nous nourrit
Stéphane Gendron trouve que l’on parle beaucoup de campagne et pas assez de ruralité (voir l’entrevue qu’il accorde à André Lavoie, p. 6). La campagne, vous savez, c’est ce milieu idyllique dans lequel les citadins aiment se « ressourcer», avoir leur résidence secondaire, et où ils s’établissent parfois pour échapper à « l’enfer des villes ». La ruralité, elle, s’exprime à travers l’exploitation agricole, souvent bruyante, polluante, salissante… et absolument indispensable à notre autonomie alimentaire. Le problème, c’est que ces deux entités occupent le même territoire, se chevauchent et sont en perpétuel conflit. « … on a vu naître une ruralité de proximité gentrifiée, aux côtés d’une seconde ruralité, éloignée et encore plus pauvre », constate Stéphane Gendron dans Rapailler nos territoires: Plaidoyer pour une nouvelle ruralité (Écosociété). L’étalement urbain touche…