ELLE France

Cette année, à Cannes, il a plu des insultes. Sur Anna Biolay, d’abord, qui a monté les marches du festival pour un film en compétition – « Rosalie », de Stéphanie Di Giusto – dans lequel elle joue aux côtés de son père, Benjamin Biolay. Accusée de n’être là que grâce à sa célèbre filiation (sa mère, Chiara Mastroianni, est maîtresse de cérémonie, sa grand-mère, Catherine Deneuve, est marraine du festival…), la jeune femme a été la cible de commentaires haineux – que nous ne reproduirons pas ici – s’en prenant souvent à son physique, faute de mieux. Quelques jours plus tard, c’était au tour de Lena Situations de se faire insulter sur les réseaux sociaux, alors qu’elle aussi arpentait le célèbre tapis rouge dans un body couture. L’influenceuse, qui…

C’est donc le doute qui l’a emporté. Entre les deux versions des faits qui se sont affrontées, trois jours durant, devant le tribunal correctionnel de Genève, c’est finalement à celle de l’accusé, Tariq Ramadan, que s’est ralliée la cour. Le prédicateur de 60 ans a été acquitté le 24 mai des accusations de viol et de contrainte sexuelle qui pesaient sur lui. « Le tribunal n’a pas été en mesure de se forger une intime conviction de culpabilité au-delà du doute raisonnable », ont estimé les trois juges, contredisant ainsi le réquisitoire précis et étayé du procureur, qui avait réclamé une condamnation à trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis. Dans un communiqué, le tribunal a rendu publiques ses motivations, citant notamment l’absence de preuves matérielles, des témoignages…

Une silhouette de guerrière campée sur des jambes interminables, une énergie explosive et une voix époustouflante, capable de lever une armée. Telle apparaissait sur scène l’incroyable miss Tina Turner, la « reine du rock’n’roll » – titre par lequel elle voulait qu’on se souvienne d’elle –, disparue le 24 mai à l’âge de 83 ans. Dans une interview de 2019 au « New York Times », la chanteuse américaine naturalisée suisse qui coulait une retraite paisible près de Zurich auprès de son mari, Erwin Bach, prétendait avoir été une reine égyptienne dans une autre vie. Une coquetterie : si la terre entière voyait en elle une superstar légendaire, ainsi qu’un symbole de résilience, Tina Turner, elle, disait : « Je n’ai pas particulièrement envie d’être une “femme forte”. J’ai eu…

… ET PAPILLONS DE NUIT NAOMI WATTS, ALICIA KEYS ET LAETITIA CASTA ONT DÉPLOYÉ LEURS AILES AU PREMIER RANG. Une fois n’est pas coutume, ce ne sont pas les liens du fondateur de la maison Dior avec le Mexique qui ont inspiré la collection croisière 2024. Mais l’une de ses figures féminines les plus emblématiques : Frida Kahlo. Maria Grazia Chiuri évoque une artiste peintre qui a compris le pouvoir du vêtement, l’utilisant tantôt comme une armure, tantôt comme un moyen d’affirmation de soi. Dans le patio de l’ancien collège jésuite de San Ildefonso, on reconnaît l’allure Kahlo : des cheveux tressés rehaussés des bijoux précolombiens qu’elle collectionnait, des costumes trois pièces masculins dans lesquels elle n’hésitait pas à s’afficher, des jupons et ponchos signatures revisités avec la collaboration des artisans locaux……

Doriane Pin en rit encore. La voici qui mime la scène, ajustant un rétroviseur imaginaire. « Ça va, vous êtes bien installé ? » dit-elle en faisant semblant de s’adresser à l’examinateur du permis de conduire. « Je roule doucement dans le virage – on est dans les Pyrénées –, je fais comme si j’étais une novice, j’écoute les conseils de l’inspecteur. Ā la fin, il me lance : “C’est bon, vous avez le permis !” » Mais enfin, pourquoi ne pas lui avoir dit que vous étiez championne de course ? « Parce qu’il aurait voulu me défier, vous savez comment c’est ! » s’esclaffe-t-elle. Volubile et charmante avec sa façon de parler avec les mains, la pilote de 19 ans détonne dans le milieu très majoritairement masculin du…

… Ils ont été exécutés le 19 mai, à Ispahan. Le père d’une des victimes a été pris en photo tenant sur sa poitrine un papier sur lequel on pouvait lire : « Mon fils est innocent. » La mère d’un autre a pleuré toutes les larmes de son corps, suppliant qu’on ne lui ôte pas son unique fils. Ici, la diaspora iranienne et quelques soutiens français ont manifesté. Là-bas, pendant plusieurs jours, les habitants ont encerclé la prison pour empêcher les pendaisons, en scandant : « Si on ne s’unit pas, ils vont nous tuer, un par un. » Le supplice des pères, les larmes des mères et l’indignation collective n’ont rien fait. Ils les ont exécutés. Puis ils ont arrêté les familles des victimes pour avoir commis le crime…