L’ÉDITO
Larguer les amarres et embarquer pour les paysages de bout du monde de Belle-ÎIe, avec escale à Groix: un numéro de printemps qui insuffle la douceur de vivre insulaire, comme une bulle d’oxygène. C’est loin une île, même si elle n’est qu’à quelques dizaines de minutes des côtes. « De petits continents en abrégé », comme aimait à les appeler Bernardin de Saint-Pierre. Quelle que soit la longueur du bras de mer à traverser, toujours les mêmes sensations romantiques de détachement du réel, rythmées par la houle qui termine sa course sur le relief escarpé et le vent qui fouette les joues. Quelle que soit la durée du voyage, le panorama énergique et primitif de ces places fortes cernées par la mer, solides comme le roc dont elles sont faites, vous…