Côté Sud No. 171

Semer, cultiver, planter, récolter, mais aussi éclore et surtout renaître… Ces mots ont la fraîcheur d’un début d’histoire Semer, cultiver, planter, récolter, mais aussi éclore et surtout renaître… Ces mots ont la fraîcheur d’un début d’histoire. Le paysage y dévoile toujours un nouveau visage, les fleurs dessinent leurs pétales, les fruits et légumes s’invitent à table, c’est l’heure du vert tendre et croquant. Cette séquence où la nature retrouve sa vitalité, où les jeunes pousses font espérer et croire en demain, c’est bien le moment où tout se joue dehors. Apprivoiser ce temps nature, l’observer, l’accompagner en tirant une chaise longue sous un arbre centenaire, en écoutant parler ses feuilles, murmurer ses branches, se sentir en lien avec la puissance de son histoire et s’apaiser à la sagesse de son…

À pic sur les enrochements des hauteurs de la Principauté, l’aventure du Jardin Exotique de Monaco débute dans les années 1930. Découvrir la diversité de ses plantes succulentes est toujours un émerveillement. Une Babylone d’opuntias, agaves, euphorbes, cactus céréiformes, yuccas géants, aloès… se niche dans la roche au détour de terrasses suspendues. Au fil des années, acclimatées avec succès, elles ont eu le loisir de croître et se multiplier sous un soleil bénéfique. C’est pourtant à l’abri des regards, que les collections constamment enrichies par un travail scientifique exigeant prennent racine face au jardin. La création d’un outil de travail sur mesure, dédié à la conservation ex situ et à la multiplication contrôlée des espèces est un projet ambitieux. Sur un « soclement » de pierre, l’architecte Rudy Ricciotti a…

Touche à tout gourmande et cultivée, Sonia possède des tas de carnets de «bonnes choses», croquis, collages, lectures, réflexions desquels émergent ses créations culinaires. À la suite de la découverte de Naples et de ses pasta de Gragnano – village de la baie napolitaine baptisé «le berceau de la pâte» par les poètes italiens du XVIIIe – l’un d’eux fut consacré à ce voyage initiatique. Sonia y raconte comment Rosa, cuisinière d’une paillote près d’Amalfi, l’initia à la cuisson des pâtes, al dente oui, mais les meilleures de la péninsule! Celles de Gragnano et de la maison Garofalo, maîtres pastiers depuis 1789. Comme de grands crus, ces pâtes proviennent des meilleures sélections de blés d’un terroir d’exception, riches en protéines, tenues à la cuisson et jaune vif, elles sont fabriquées…

L’aventure qu’il nomme plus tard «Food for Soul» commence lors de l’Exposition universelle de 2015 à Milan sur le thème «nourrir la planète, énergie pour la vie». Avec la même vision créative qu’il met à l’œuvre dans son restaurant l’Osteria Francescana à Modène, on ne citera que «les trois textures et températures de parmigiano reggiano», il veut faire des surplus et invendus de l’exposition des plats aux vraies saveurs, dispensées dans un lieu bienveillant. Il crée le premier Refettorio, qui ne ressemble en rien à un réfectoire, longues tables de chêne réalisées chacune par un designer, interventions d’artistes et cuisine ouverte. Aux casseroles, il invite la confrérie des étoilés. «Le savoir, la créativité et la compétence des chefs étaient essentiels pour montrer que les produits récupérés, trop mûrs, abîmés ou…

Loin de leur camp de base, chacun propose sa version d’une cuisine fidèle à ses racines. Dans le très huppé quartier de Tribeca, à l’heure du sacro-saint brunch du matin, pousser la porte de chez Maman est un passage obligé. Tout à la fois café, pâtisserie et bistrot de quartier, l’enseigne – qui a fait des petits depuis – a été imaginée par Armand Arnal de La Chassagnette, notre chef de Camargue, ici associé à son ami d’enfance montpelliérain, Benjamin Sormonte et sa femme Elisa. « On avait envie d’avoir un coin du sud de la France à New York. Un endroit dédié à la culture de la Provence, à la fougasse, au pan-bagnat, avec les plats que faisaient nos mamans. » On y retrouve la cuisine saine de produits…

Amis d’enfance, Grégory Gassa et Axel Arnoux osent et s’imposent à Marseille! Après avoir ouvert un restaurant de burgers dégoulinants de gourmandise en pleine tendance healthy et repris un ancien club d’hôtesses, les voilà qui exposent en vitrine Chez Charbon de gargantuesques morceaux de viande en pleine maturation (à l’instar d’un bon vin ou fromage, la viande se bonifie aussi avec le temps). Des pièces de chair qui feraient presque écho aux œuvres street art réalisées in situ dans le restaurant. De concert avec la galerie Art Five, le duo a en effet choisi de faire intervenir en ses murs sept artistes de renom, tous sensibles aux énergies marseillaises. Un terrain de jeu de 220 m2 investi dans la joie et la bonne humeur. Dès l’entrée, le patio se tague…