Le Journal du dimanche

ET SI LA CULTURE devenait (enfin) un enjeu politique ? Candidat à l’investiture républicaine aux États-Unis, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, veut faire de son État le laboratoire de la contre-offensive antiwoke. Il espère ainsi s’attirer les bonnes grâces des électeurs latinos exaspérés par les concessions que les wasps sont prêts à faire en faveur des Afro-Américains. En France, politique et culture n’ont jamais fait bon ménage ! Sur la scène des Césars ou des Molières, les récriminations des uns et prises de position des autres font bailler ou brailler… Mais, depuis quelques semaines, les dés sont en train de rouler. Pour la première fois en six ans, une locataire du ministère de la Culture semble s’être fait un nom. Et aujourd’hui, dans le JDD, Laurent Wauquiez répond à…

Opacité », « absence totale de dialogue », « dérive autoritaire et populiste »… Les coupes dans les subventions culturelles actées par le conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre de son budget pour 2023 ont valu à son président, Laurent Wauquiez, une avalanche de critiques et de tribunes indignées. Selon l’opposition socialiste et écologiste de la Région, ce sont entre 600 000 et 1 million d’euros de subventions qui ont été supprimées, après une première réduction de 4 millions d’euros au printemps 2022. Elle dénonce des décisions qui frappent principalement les métropoles de Lyon et Grenoble, dirigées par des maires écologistes. Quelque 200 personnalités du monde culturel, dont quatre anciens ministres de la Culture – Roselyne Bachelot, Jean-Jacques Aillagon, Aurélie Filippetti et Philippe Douste-Blazy – ont protesté, dans une tribune…

Laurent Wauquiez bouge encore. C’est en tout cas comme cela que les élus Les Républicains ont interprété sa sortie du silence, une fois close la séquence de la réforme des retraites. Après une longue interview dans Le Point le 11 mai, le président (LR) de la Région Auvergne-Rhône-Alpes fait une nouvelle incursion sur la scène nationale dans nos colonnes, cette fois pour défendre sa vision de la politique culturelle, qui lui a valu d’être taxé de « néopopulisme ». Il y avait urgence à interrompre sa traversée du désert. « Après les retraites, il fallait qu’il montre qu’il était en vie », raille un député LR. Car ses soutiens, à commencer par le président du parti, Éric Ciotti, se sont sentis bien seuls quand la droite se déchirait à l’Assemblée…

À lire notre sondage Ifop, Emmanuel Macron pourra se consoler de son impopularité persistante en constatant que les Français peinent à identifier une alternative. Quand on les interroge, ils sont 30 % à estimer que Marine Le Pen ferait « mieux » que l’actuel chef de l’État si elle était aujourd’hui au pouvoir. Elle arrive en tête des personnalités testées, avec un score « jamais vu » pour la triple candidate à la présidentielle du Rassemblement national, souligne le directeur général de l’Ifop, Frédéric Dabi. Ils sont toutefois 40 % à juger qu’elle ferait « moins bien » et 30 % « ni mieux ni moins bien ». La députée RN devance l’ex-Premier ministre Édouard Philippe (24 % des sondés pensent qu’il ferait « mieux », 16 % « moins…

CHARLES BROWN Nommé jeudi par le président Biden au poste de chef d’état-major des armées, ce général afro-américain de 61 ans, ex-pilote de chasse, était jusqu’à présent le patron de l’armée de l’air américaine, premier Noir à occuper de telles fonctions. Cette désignation de Brown, si elle est ratifiée par le Sénat, est un signal adressé à la communauté noire. Brown avait pris position contre la discrimination raciale il y a trois ans après la mort, lors d’un contrôle de la police, de George Floyd. THIERRY COTILLARD Élu président du groupement Intermarché-Les Mousquetaires (36 milliards d’euros de chiffre d’affaires hors carburants en 2022), il prend plusieurs de ses concurrents de vitesse dans le dossier Casino. En rachetant plus d’une centaine de points de vente au distributeur en grande difficulté, soit…

BRIGITTE HENRIQUES La première femme à présider le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) n’a pas tenu deux ans. Jeudi matin, l’ancienne vice-présidente de la Fédération française de football, 51 ans, a annoncé sa démission en préambule de l’assemblée générale qui s’apprêtait à voter contre elle. À quatorze mois de Paris 2024, sa situation devenait intenable. La crise qui mazoutait le CNOSF sur fond de conflits et de menaces devenait trop embarrassante, y compris pour le Comité international olympique. ROBERT HABECK Le vice-chancelier d’Allemagne, ministre de l’Économie et du Climat, concentre sur lui les critiques après l’entrée officielle du pays en récession. L’institut Destatis a indiqué jeudi que le PIB de la première économie de l’Union européenne avait chuté de 0,3 % au premier trimestre 2023, une baisse qui…