Réponses Photo

Bien souvent, lorsque l’on discute du renouveau de l’argentique, se crée naturellement une opposition. Il y a d’abord d’un côté une génération qui a pratiqué l’argentique, qui parfois s’en est détournée ou qui continue d’utiliser le film de la même manière qu’elle l’a appris. Selon elle, l’argentique est synonyme de développement, d’agrandisseur, et la finalité d’une image se trouve dans le tirage (baryté noir et blanc de préférence !). De l’autre, il y a la nouvelle génération, celle née dans le numérique et qui depuis quelques années s’en retourne vers la pellicule pour tenter de photographier différemment. Tous ces jeunes ne s’essaient pas au tirage mais valorisent leurs images couleur ou noir et blanc en les scannant et en les partageant sur les réseaux sociaux pour beaucoup. Doit-on vraiment opposer…

Il y a quelque temps, dans un entrepôt à une poignée de kilomètres de Paris, un duo est parti à la recherche d’une histoire. Ou plutôt des histoires. Celles racontées par le journal Libération depuis sa création en 1973. D’une vingtaine de palettes de documents mais aussi d’archives numériques, Charlotte Rotman, journaliste qui a travaillé durant quinze ans pour le canard, et Lionel Charrier, l’actuel chef du service photo, ont sorti d’outre-tombe nombre de documents, articles, tirages qui ont servi au quotidien. Le but de cette fouille ? Célébrer le cinquantième anniversaire du journal aux Rencontres d’Arles dans le cadre d’une grande exposition, mais aussi la réalisation d’un livre paru il y a quelques semaines aux éditions du Seuil : 50 Ans dans l’œil de Libé. Le titre est sans…

En 2008, nous étions invités à monter les fameuses marches tapissées de rouge du Palais des festivals de Cannes pour assister à la première édition des Sony World Photography Awards. Et nous étions, il faut le dire, un peu dubitatifs quant à la volonté de Sony d’apposer son nom à un prix photographique créé de toutes pièces pour devenir une sorte d’équivalent photographique des grandes distinctions cinématographiques (on pensait à Cannes, donc aux Oscars aussi). Si les paillettes et l’excitation étaient bien au rendez-vous lors de cette première remise des prix, quelle était la légitimité d’une telle initiative venant d’un acteur privé ayant ses propres intérêts ? Le principe même de vouloir embrasser et juger l’ensemble des pratiques photographiques de façon universelle et monolithique nous semblait par ailleurs assez présomptueux.…

Plus important festival photographique en France, implanté dans les Bouchesdu-Rhône depuis plus de cinquante-quatre ans, les Rencontres d’Arles sont calées aux petits oignons, et la programmation est dévoilée des mois à l’avance lors d’une conférence de presse au ministère de la Culture. Il faut dire que l’événement a attiré plus de 127 000 festivaliers lors de sa dernière édition. “Tel un relevé sismographique de notre temps, chaque année, les Rencontres d’Arles se font l’écho de l’état de conscience de notre monde, aussi étrange qu’il puisse paraître. Les photographes, artistes et commissaires nous donnent à voir, à percevoir, avec une acuité aiguisée, les transformations que nous vivons”, a déclaré Christoph Wiesner, son président. Et c’est bien sous le signe de l’exploration que les organisateurs ont focalisé leur programmation d’expositions, notamment locale.…

L’AMOUR ÉTAIT PRESQUE PARFAIT Il n’y a pas eu que Gerda Taro dans la vie de Robert Capa. En 1945, il se lie en effet avec l’actrice Ingrid Bergman. Cette histoire d’amour entre le photographe de guerre et la comédienne est au cœur du nouveau roman de Jean-Michel Thénard, qui vient de paraître aux éditions du Seuil. 256 p., 19,50 €. 106 ANS ET EN UNE DE VOGUE Dans son édition philippine, le magazine Vogue a mis en avant le modèle le plus âgé de son histoire. Il s’agit de la tatoueuse Whang-od, âgée de 106 ans. Cette Philippine a été la première et la seule tatoueuse du peuple Butbut. Autrefois, cet art traditionnel était pratiqué uniquement par les hommes. La photo de couverture est signée Artu Nepomuceno.…

Avec sa série Mothers’ Rooms, Baptiste Rabichon vient de remporter le 11e prix Camera Clara (2022), spécialisé dans la photographie à la chambre argentique. Son projet naît d’un souvenir d’enfance en regardant le plafond, et c’est cette idée du plafond renversé qu’il nous suggère dans cette série exposée au studio de Frank Horvat à Boulogne jusqu’au 30 juin. Lancé en 2012, le prix Camera Clara a fêté ses dix ans, et pour l’occasion, un livre revenant sur une décennie de photographies à la chambre paraît aux éditions Palais Books.…