Rolling Stone France No.132

ALORS QUE NOUS SOMMES encore confinés au moment où nous mettons ce numéro sous presse, beaucoup de questions restent encore en suspens, dont celle-ci: comment rouvrir les salles sans faire prendre de risques au public? Le problème demeure entier et ce malgré les petits exemples dont on a entendu parler pour leur côté spectaculaire, que ce soit à Barcelone, avec un public testé et masqué, ou à Oklahoma City, où The Flaming Lips ont donné un show devant des spectateurs enfermés dans des bulles de plastique individuelles. Certes, les distanciations physiques, les masques, etc., peuvent avoir une utilité, en revanche, pour une reprise massive des spectacles, cela ne semble en rien être une panacée. Cette pandémie qui nous tient éloignés des artistes depuis un an désormais, s’étire dans le temps,…

400 jours. Pas moins. Cela faisait 400 jours que la salle new-yorkaise n’avait pas vibré au son d’un orchestre philharmonique, certes réduit, mais tout de même. Et lorsque le chef Esa-Pekka Salonen est monté sur scène pour rejoindre le New York Philharmonic, il a été saisi par l’émotion: “Au nom de nous tous sur scène, bon retour, a déclaré le chef à la foule, mercredi soir. Nous avons rêvé de ce moment depuis longtemps.” Mêle si ce “retour” n’en était pas vraiment un, dans la mesure où le public était très disséminé dans la salle. La portée symbolique de l’événement est toutefois d’autant plus forte que la plupart des musiciens n’avaient plus de moyens de subsistance depuis le début de la pandémie. Parallèlement, l’administration Biden est en train de préparer…

LORAINE ADAM JOURNALISTE ET PHOTOGRAPHE Longtemps attachée de presse dans la culture et l’édition, Loraine Adam s’est occupée des Humanoïdes associés et des festivals de BD d’Angoulême et de Bastia, ainsi que des rendez-vous Livres & Musiques de Deauville ou Littérature et Journalisme, à Metz. Aujourd’hui, elle écrit sur l’art et la culture, entre deux reportages photo pour Afrique magazine ou Rolling Stone. Outre sa page mensuelle consacrée au 9e art, elle rencontre les grandes stars de la BD, de Bilal à Mandryka. Ce mois-ci, elle s’est entretenue avec Nicolas de Crécy. LAURIC HENNETON UNIVERSITAIRE ET CHRONIQUEUR Maître de conférences à l’université Paris-Saclay et spécialiste des États-Unis, Lauric Henneton a publié de nombreux livres sur ce pays, dont La Fin du rêve américain? (Odile Jacob, 2017) et un Atlas historique des États-Unis (Autrement, 2019) –…

“Les Stones, les infatigables Stones, les inusables Stones encore en couverture. Mais je ne me plains pas, surtout que l’article d’Alain Gouvrion est un vrai délice, une sucrerie, un brown sugar presque, si j’osais. Eh bien si, j’ose…”PIERRE (FACEBOOK) Cuisine au… woke L’enquête de monsieur Samama aurait pu foutre la trouille si, toutefois, la réalité woke ne se heurtait pas à la réalité tout court. Certes, on en entend parler, mais selon un sondage récent, 4 % des gens savent ce que ça représente… Pas bézef! SÉBASTIEN (FACEBOOK) Cheap Trick! Cheap Trick? En 2021? Vous rigolez? Eh bien je suis allé me procurer la rondelle aussitôt et, ô surprise!, eh bien, comme on dit ici, à Marseille, ça déboîte. Et pas que les épaules. Les oreilles, les tympans, les jambes, tout y passe. Ils tiennent…

LA VIOLENCE de l’attaque a surpris. Dans un article publié sur NBC qui a enflammé les réseaux, mi-avril, le musicien, producteur et critique Jeff Slate s’est livré à une descente en règle de Paul Simon. Rien n’y a échappé: le caractère, “odieux” et cupide, les relations interpersonnelles, destructrices, la démarche de pillage généralisée auprès de compositeurs morts ou d’artistes en devenir présentée, la volonté, à 79 ans, de passer à la caisse. Pour finir par une sentence définitive: de l’auteur de “Sounds of Silence”, de “50 Ways To Leave Your Lover” et de tant d’autres, il ne resterait rien. L’histoire se chargerait de réduire tout cela en poussière, pour n’en faire, au mieux, qu’une simple note de bas de page à la mention des Beatles ou de Dylan. Ce qui a…

Chroniques de disques et playlists de la rédaction sur rollingstone.fr 1. Marquis feat. Étienne daho Je n’écrirai plus si souvent (Caroline distribution/Universal) Marquis est né sur les cendres de Marquis de Sade à la suite du décès du chanteur, Philippe Pascal. Épicentre de la scène rennaise des années post-punk, on retrouve réunis les musiciens du groupe d’origine et ses plus fidèles admirateurs, comme Étienne Daho, éclatant de classe dans cette lettre hommage. 2. Paul Weller Cosmic Fringes (Polydor/Universal) Privé de tournée, “The Modfather” devait avoir des envies de gros son punchy en s’attaquant au nouvel album, Fat Pop (Volume 1). Depuis son studio encombré de synthés vintage, l’ex-leader des Jam retrouve avec panache l’esprit new-wave-jesuis-un-géant-endormiqui-attend-de-seréveiller, sous influence David Bowie. 3. Billy Gibbons West Coast Junkie (Decca/Universal) Le soleil tape fort sur le 3e album solo de Billy Gibbons, enregistré…