Rolling Stone France No. 148

2023 au vert? CE SERA INDÉNIABLEMENT au centre des conversations dans le monde du music business: comment diminuer l’empreinte carbone des grands-messes et autres festivals recevant des dizaines de milliers de spectateurs? Nombreux sont ceux qui se sont posé les bonnes questions – sensibiliser les principaux acteurs du secteur à ces problématiques; réaliser des études d’impact complètes sur les sites, du premier jack branché à l’arrivée du public; et enfin, “évangéliser” la planète rock. Reste que, trop souvent, on interroge, comme lors des débats télévisés ou radiophoniques, des pseudo-experts qui ont un avis sur tout et aucune connaissance du sujet, qui sont là pour délivrer leur opinion, mais jamais un éclairage pertinent. Aujourd’hui, quelques professionnels sont tout de même en train de mettre en œuvre ce que le monde du marketing appelle…

“Bravo à Alain Gouvrion pour son brillant article sur Revolver. Quel album, pionnier, inventif, et au songwriting pour ainsi dire parfait. La manière qu’a votre journaliste de raconter ce tournant de la pop est un bonheur à lire.”PIERRE-PAUL (PAR E-MAIL) Ricky Gervais Je rentre juste de son spectacle à l’Olympia. J’en ris encore. Je crois que je ne me suis jamais autant bidonné pendant un show depuis… toujours en fait… Ah non, j’ai vu Desproges… La barre était donc très haute. N’ayant vu depuis que des Français bien peu transgressifs, et bien que n’ayant capté qu’une partie de son anglais (…), le type est juste énorme. PASCAL T. (PAR E-MAIL) Jerry Lee Lewis Eh oui, “Breathless” fatal pour le killer. Assurément mon préféré d’entre tous les pionniers (avec Gene Vincent). Peu de déchets dans sa…

Chroniques de disques et playlists de la rédaction sur rollingstone.fr 1. Iggy Pop “Frenzy” (Gold Tooth/Atlantic) “Je suis le gars sans chemise qui déchire”, a déclaré Iggy Pop en annonçant sa collaboration avec le producteur et guitariste Andrew Watt. Entouré de Duff McKagan à la basse et du batteur Chad Smith, “l’Iguane” est dans les meilleures conditions pour refaire son Stooges frénétique des grandes heures du punk! 2. Noel Gallagher “Pretty Boy” (Sour Mash/Pias) Après avoir fait le point sur dix ans de carrière solo, Noel Gallagher prépare un retour sérieux. Fini le bricolage electro et reprise du songwriting à guitare, si l’on en croit ce “Pretty Boy” hypnotique, premier titre composé et terminé d’un album à venir, en compagnie du guitariste Johnny Marr, le pionnier de la Britpop. 3. Louise Attaque “La Frousse” (Universal) La petite Louise est…

ÀL’ÈRE OÙ LE 33-TOURS battait son plein, Harvest faisait partie de cette rare catégorie d’albums que l’on trouvait dans tous les foyers, entre Dark Side of the Moon, de Pink Floyd, le best-of de Leonard Cohen et le “Double Blanc” des Beatles. Il a ensuite fait le bonheur des adolescents élevés au CD: leurs parents s’étaient empressés de racheter l’album dans ce format pour mieux le faire découvrir à leur progéniture. Grand Prix de la prestigieuse académie Charles-Cros, ce disque, qui continue de figurer parmi les meilleures ventes, est ce qu’on appelle un classique. De ceux qui ont changé la vie des personnes qui l’ont entendu. Il a aussi profondément transformé l’existence de celui qui l’a conçu: Neil Young. Occupé depuis une quinzaine d’années maintenant à exhumer des pépites de ses…

“THERE’S A DYING VOICE inside me reaching out somewhere” (“La voix mourante en moi tente d’atteindre quelque part”): ce solo d’harmonica déchirant concluant une interprétation magistrale de “Every Grain of Sand” résonnait comme un adieu, ce troisième soir de la tournée “Rough and Rowdy Ways”, au Grand Rex. Renvoyant au son découvert soixante ans plus tôt, “Blowing in the Wind” de toute sa génération, nourrie, portée et inspirée par un corpus incomparable qui n’en finit pas de révéler sa richesse, sa diversité et sa profondeur. À 81 ans, caché derrière son piano recouvert d’un tissu mal ajusté, Bob Dylan, quel qu’il soit, tirait sa révérence en majesté, requiem chaleureux d’un prophète livrant ses confessions crépusculaires à un public vibrant à chaque instant, d’Hugues Aufray à Elliott Murphy. Venu de loin…

AINSI DONC, comme si elle ne pouvait se contenter des tournages qu’elle ne cesse d’enchaîner, Charlotte Rampling chante. Avec parcimonie toutefois. Difficile de lui reprocher d’abuser en la matière quand les précédentes expérimentations remontent respectivement à douze (Les Grains de sable, 2010) et vingt ans (Comme une femme, 2002). À celui d’expérimentation, elle préfère le mot “investigation” vers cet inconnu où elle pourrait emmener cette voix, cette autre signature d’elle-même, ô combien saisissante. “Il n’a jamais été question pour moi de devenir chanteuse, du tout, ni alors ni maintenant”, précise-t-elle d’entrée de jeu. Comme souvent dans sa carrière, pour ne pas dire toujours, on est venu la chercher pour ce nouveau projet, si malicieusement intitulé De l’amour mais quelle drôle d’idée. Elle a toujours fonctionné comme ça de toute façon, moins…