Sport Auto France HS - No. 67

C’est une saison à risques qui s’offre aux amateurs de F1. Le risque d’être déçu après un championnat 2021 qui a atteint des sommets en termes d’intensité et de suspense. Le risque de voir une équipe dominer en ayant trouvé le « truc » ou l’astuce technique qui fera la différence dans l’interprétation d’un règlement technique toujours plus complexe. Le risque sanitaire encore, qui pourrait, une fois de plus, bouleverser le calendrier et la fréquentation des tribunes. Après trois saisons d’incertitudes, des reports ou des annulations risqueraient de signer l’arrêt de mort de certains Grands Prix. Enfin, le risque géopolitique avec les tensions actuelles en Europe, qui pourraient bousculer le déroulement du championnat le plus long de l’histoire, avec 23 courses programmées(1) . Après une saison 2021 extraordinaire, grâce à la…

1 VERSTAPPEN EN N° 1 Si on veut bien oublier les polémiques du dernier Grand Prix 2021 à Abu Dhabi, il faut admettre que Max Verstappen méritait d’être titré, autant que Lewis Hamilton – mais il n’y a qu’un champion par saison –, tant il s’est montré excellent sur chaque course. Sera-t-il capable de se maintenir à ce niveau ? 2 LASAISON LAPLUS LONGUE Certes, il est arrivé au cours des années 1950 que les saisons de Formule 1 comptent jusqu’à 50 courses (ce fut le cas en 1953), mais la plupart d’entre elles se disputaient hors championnat. La saison 2022 sera donc bel et bien – si la pandémie de Covid-19 a la bonne idée d’aller visiter une autre planète que la nôtre – la plus longue avec 23 épreuves. Ce qui…

PARVENIRÀ TITILLER SON ILLUSTRE COMPATRIOTE EN QUALIFICATIONS EST DANS SES CORDES. MAIS, EN COURSE, CELA RISQUE D’ÊTRE UN PEU PLUS COMPLIQUÉ, SURTOUT SUR LA DURÉE D’UNE AUSSI LONGUE SAISON. Ce surnom de « diva », le jeune pilote anglais en a hérité à l’époque du GP3 et de la F2, alors qu’il courrait pour l’équipe Art Grand Prix. Tout simplement parce que ses exigences ressemblaient parfois aux caprices d’une star en devenir. Cependant, cette attitude traduisait également l’ambition d’un garçon sûr de son talent, et conscient que seuls le travail et la persévérance lui permettraient d’atteindre ses objectifs. Ceux-ci sont on ne peut plus clairs : « Évidemment que je veux gagner un Grand Prix. Après avoir passé tout ce temps à l’arrière de la grille, je veux être un champion du…

ILARRIVE... Guanyu Zhou De la F2 à titulaire chez Alfa Romeo Enfin ! La Chine, le pays le plus peuplé de la planète, a trouvé son pilote. A 22 ans, Zhou a disputé trois saisons de F3 et trois autres de F2. Il est monté sur la troisième marche du championnat de cette discipline en 2021, avec quatre victoires à son actif. Membre de l’Academy Alpine depuis 2019, c’est toutefois pour le compte de l’écurie suisse Sauber, sous les couleurs d’Alfa Romeo, qu’il va faire ses débuts en Grands Prix. Le choix de Frédéric Vasseur a provoqué des remous en interne, mais la réalité économique l’a emporté. Zhou débarque à Hinwil avec une lourde valise de yuans. IL REVIENT... Alexander Albon Du DTM à Williams Alex Albon le Thaïlandais – c’est la nationalité qui figure sur sa…

Le dimanche, pour le Normand comme pour la plupart de ses adversaires, la tension monte d’un cran dès la fin de la parade des pilotes. Ils y ont côtoyé de près ou de loin leurs rivaux et ont répondu à l’intervieweur de service. En général, les réponses sont banales, les gestes deviennent déjà mécaniques. Gasly, que l’on voit souvent discuter lors de cette parade avec son pote Charles Leclerc, a déjà entamé sa phase de concentration. L’idée est de ne pas trop se crisper afin de conserver le meilleur influx pour les tout derniers instants qui précèdent le départ. Suit un rituel qui ne varie pas beaucoup d’un Grand Prix à l’autre. Comme la majorité des pilotes, Pierre ne mange pas pendant les deux heures précédant la course. Son principal…

Il ne faudra pas attendre longtemps pour vérifier si le nouveau règlement a atteint son objectif : faire tomber les records de dépassement sur tous les circuits du championnat. Pour une fois, il n’a pas été question de rendre les voitures moins rapides, mais plutôt de permettre aux pilotes de rouler au plus près les uns des autres, sans subir de turbulences perturbant l’équilibre de leur propre monoplace. Un phénomène souvent dévoreur de gommes, car induisant une surchauffe néfaste. La faute en incombait aux nombreux appendices aérodynamiques, qui rendaient les monoplaces plus complexes que des avions de chasse. A la demande des autorités sportives et de Liberty Media, Ross Brawn, le directeur technique de la F1, a constitué une équipe d’une quinzaine d’ingénieurs et de techniciens afin d’élaborer un nouveau…