Sport Auto France HS No. 69

40 000 euros ! C’est ce que coûte le malus d’une bonne partie des sportives 100 % thermiques neuves proposées aujourd’hui, soit celles qui dépassent les 223 g de rejets de CO2 par kilomètre. Ou alors, 40 000 €, c’est aussi le budget pour s’offrir l’une des quatre sportives présentées dans notre dossier occasion soit le grisant roadster Porsche Boxster S, l’élégant coupé-cabriolet BMW Z4 35is, la familiale délurée Alfa Romeo Giulia 2.0 TB Q4 Veloce ou encore le coupé chic et racé Maserati GranTurismo. Et là, bonne nouvelle, en occasion point de malus (actuellement). Mais si aucun de ces bolides allemands et italiens ne trouve grâce à vos yeux, il y a fort à parier que vous en repérerez un parmi notre petite sélection de sportives attractives et pour…

Bonheur et malchance, nous sommes sensibles aux charmes de créatures hors de prix. Depuis que la voiture existe, il en est ainsi. L’époque moderne aggrave les choses avec un malus écologique s’élevant à 40 000 € maximum sur les voitures neuves. Maximum ? Oui, mais à peu près toutes les sportives qui nous intéressent atteignent automatiquement ce malus « plafond » , en ce début 2022. Voilà une raison pour renoncer au neuf et acheter sa voiture en occasion. L’idée est de contourner l’obstacle de ce malus obsédant, qui est en train de tuer, au passage, bien des projets de sportives chez les constructeurs. Au lieu de les économiser, ces 40 000 €, nous allons les dépenser. Sans les dépasser. Heureusement, des machines très désirables, certes pas données, descendent, après quelques…

À PARTIR DE 70 000 € DE 1989 À 1994 Depuis les années 1920, Zagato a signé quelques illustres GT pour la célèbre firme milanaise. En prenant pour base des autos parfois modestes. C’est le cas avec l’improbable ES 30 (Experimental Sportscar 3,0 litres), plus connue sous le nom de SZ (Sprint Zagato), puisqu’elle dérive de la 75, une berline au style un peu lourd, qui a eu le mérite d’être l’ultime propulsion de grande diffusion de la marque… avant l’actuelle Giulia. Cela nous fait faire un bond à la fin des années 1980, une période compliquée pour Alfa Romeo, qui peine à conserver son aura sous la direction du géant Fiat. Mais confier à Zagato le soin de rhabiller la 75 pour en faire une auto de Grand Tourisme exclusive…

À PARTIR DE 13 000 € DE 2003 À 2006 Au début des années 2000, Alfa Romeo remet l’appellation GTA (pour Gran Turismo Alleggerita) au goût du jour. Et après l’avoir expérimenté sur la 156, la 147 s’y colle en 2003. En termes de style, ses boucliers évasés sont spécifiques, tout comme les jupes ou les jantes en alliage de 17 pouces, qui remplissent des passages de roue élargis. L’arrière fait aussi son effet en intégrant deux sorties d’échappement. Dans la salle des machines, on retrouve le V6 Busso – du nom de son ingénieur – c’est-à-dire un moteur atmosphérique aussi beau à regarder qu’agréable à cravacher, avec 250 chevaux à la clé. Mais en distribuant sa cavalerie sur le seul train avant, la motricité est mise à mal sur mauvais…

À PARTIR DE 239 000 € DE 2007 À 2010 L’appellation « 8C » fait écho aux fabuleuses Alfa nées dans les années 1930. D’abord présentée sous la forme d’un concept-car en 2003 au Salon de Francfort, la 8C Competizione est devenue réalité au Salon de Paris 2006. Et du concept-car au modèle définitif, Alfa Romeo a su préserver le dessin originel. Proposée initialement en coupé, à 500 exemplaires, la 8C Competizione se décline en Spider l’année suivante, à travers une production tout aussi confidentielle. Avec ces deux carrosseries, 1 000 exemplaires ont été fabriqués dans le monde. C’est une manière d’en faire un collector en puissance. Mais est-ce encore vraiment une Alfa Romeo ? Si le style est bien issu de la maison, le moteur V8 4,7 l de 450…

À PARTIR DE 35 000 € DE 1993 À 2004 Au début des années 1990, Aston Martin bénéficie d’une belle aura, mais ses voitures vieillissantes et élitistes se vendent mal. Il devient alors vital de lancer un modèle générateur de volumes plus importants. Ford confie l’étude au spécialiste TWR, dirigé par le talentueux Tom Walkinshaw. Ce dernier, qui a développé des XJS de compétition, a déjà une grande expérience avec Jaguar, dont Ford est également propriétaire. Il apparaît donc logique d’adapter le châssis de cette dernière. Toujours pour limiter les coûts de développement, et gagner du temps, le projet avorté XJ41, conçu initialement pour Jaguar, est repris par un Ian Callum déjà très inspiré. Il donne à ce concept mort-né les attributs d’Aston Martin pour signer la DB7. Produite dès mars…