Sport Auto France No. 727

Ce qui nous intéresse, ce sont les voitures elles-mêmes, le plaisir qu’elles procurent, les prouesses techniques qu’elles représentent. Nous n’aimons pas trop parler gros sous, chez Sport Auto. Pas parce que ce serait honteux. Mais à force d’aligner les zéros à l’envi, de constater que la plupart des autos dans nos pages sont inaccessibles au commun des mortels, on finirait par ne plus voir que ça. Pour vous en convaincre, rendez-vous sur les réseaux sociaux et lisez les commentaires qui suivent le lancement d’une nouvelle Porsche ou Ferrari, par exemple. Passé les deux ou trois premiers, revient systématiquement cette rengaine : « De toute manière, personne ne peut se l’acheter. » Or ce qui nous intéresse, ce sont les voitures elles-mêmes, le plaisir qu’elles procurent, les prouesses techniques qu’elles représentent. Mais nous…

C’est l’année du cinquantenaire de BMW M GmbH, aussi n’est-il pas étonnant que le bavarois nous abreuve de nouvelles versions. Après la CSL (voir n° 726), on reste toujours dans la famille M3/M4 avec, cette fois-ci, le dérivé break de la berline. Alors qu’Audi a démocratisé la formule depuis des décennies (RS2, RS4 et RS6), BMW était jusqu’à présent frileux à l’idée de proposer, à une clientèle réputée intransigeante en matière de sportivité, une Motorsport à hayon. Certes, la M5 (E34 et E61) eut droit à cet honneur par le passé, mais la M3, jamais (un prototype d’E46 a pourtant été commandé). Un break peut-il être considéré comme une voiture de sport ? A priori, non. Qui dit hayon en rabe dit poids en plus et centre de gravité surélevé,…

Connaissez-vous Sonderwunsch ? En français, cela se traduit par « demande spéciale » et c’est le nom donné par Porsche à un département très particulier. Si un client ne trouve pas son bonheur parmi les centaines d’options, si jamais Porsche Exclusive Manufaktur n’arrive pas à répondre à sa demande, il peut se tourner vers Sonderwunsch. Ce programme de personnalisation poussé à l’extrême, qui existait déjà dans les années 70, vise à satisfaire les plus exigeants, pour donner vie à des modèles uniques, quel que soit leur âge. Dernier exemple en date : cette GT3 (type 992) rendant hommage aux 30 ans de la Porsche Supercup, formule monomarque en ouverture des grands prix de F1. Pour cette auto, la demande émanait des pontes de Porsche Motorsport. Les noms des 29 pilotes…

Il se murmure que l’ingénieur Adrian Newey trouve l’Aston Martin Valkyrie trop aseptisée à son goût, lui qui en est pourtant l’un des concepteurs. Alors, il vient d’annoncer, avec Christian Horner, le team manager de l’écurie de F1 Red Bull, que la marque Red Bull planchait sur une hypercar hybride. Il n’est pas question de V12 Cosworth mais de V8 biturbo, dont le fournisseur est pour l’instant tenu secret. Cinquante unités de la RB17 (nom de code en interne) devraient voir le jour, à un tarif flirtant avec les 7 millions d’euros, taxes comprises. Rob Gray, directeur technique de RBAT (Red Bull Advanced Technologies), confirme que ce missile sol/sol sera principalement réalisé en interne et que l’électricité, générée par la récupération de l’énergie cinétique, devrait apporter un surcroît d’environ 150…

La firme britannique, fondée en 2016 mais inconnue au bataillon, vient de s’octroyer le record de la course de côte de Goodwood. Son temps : 39’’08, soit quasiment une seconde de mieux que Romain Dumas au volant de la Volkswagen ID.R. Ce chrono extraordinaire, la Spéirling (« orage » en irlandais) le doit à la fois au coup de volant de Max Chilton, auteur du record, mais surtout à sa technologie. Elle est la première voiture à « ventilateur » à gagner une épreuve officielle depuis le Grand Prix de Suède en 1978 (Brabham). Une turbine aspire l’air sous la voiture, générant jusqu’à 2 tonnes d’appui, à l’arrêt. Allez voir la vidéo de ce run : on a l’impression qu’elle a été accélérée ! La Spéirling, pour l’instant pas homologuée,…

l n’y a pas que chez McLaren qu’on fait des « long tails ». Chez Pagani aussi, et cela s’appelle, sans surprise, « Codalunga ». La base : une Huayra, déjà un engin des plus extravagants. Collez-lui 36 cm de plus à l’arrière, triplez-en grosso modo le prix et limitez sa production à cinq unités : bingo, voici l’une des autos les plus chères et exclusives de la planète ! La demande viendrait de deux clients de la maison italienne, impliqués au sein même de l’entité Grandi Complicazioni, anciennement département des projets spéciaux de Pagani. « Cela a pris deux ans pour finaliser le design définitif », explique Horacio Pagani. Hommage aux « streamliners », ces carrosseries d’autos ou de trains comme érodées par les flux d’air, cette sculpture au V12…