Vogue Collections 25

Dans le décor : c’est là que se sont précipitées nombre de collections printemps-été 2018. L’ornement, l’imprimé, l’ajouré, le plissé, le coloré, le métallisé… s’allient en effet pour réenchanter les classiques, valeurs ajoutées d’un glamour éclairé et anticonformiste. Une richesse d’effets et d’excentricités qui s’affiche brillamment au fil de ces pages concentrant le meilleur des catwalks. Apothéose notoire de cette fashion week : le final du défilé Versace, réunissant autour de Donatella les tops planétaires fidèles à son frère Gianni, disparu il y a vingt ans, et qu’on n’avait plus jamais vues réunies depuis. L’un de ces hommages forts et marquants dont seule la mode a le secret… It was all in the decoration. This is the direction many of the labels headed for exuberantly to showcase their Spring-Summer 2018 collections.…

He is one of those people you run into all the time behind the fashion scenes. Elite press agent who represents labels that buzz and leading designers, Lucien Pagès invited us to spend one of those (heroic) days with him during fashion week. Pour mieux se glisser dans les scénarios extraordinaires de la mode, Lucien Pagès a inventé le style caméléon. Un jour de fashion week lambda, comme ce vendredi 29 septembre, ce personnage discret peut changer jusqu’à quatre fois de tenue vestimentaire. «Il faut savoir s’adapter à chaque univers», dit-il en troquant une chemise blanche J.W. Anderson (portée pour le défilé Loewe) contre une chemise à carreaux A.P.C. (enfilée vite fait avant la présentation du label de Jean Touitou). Les panoplies sont sur la banquette arrière de sa voiture. Son…

BACKGROUND Née d’une mère prof et d’un père ingénieur, Camille Charrière est la seule de sa famille à s’intéresser aux versatilités de la mode. «Un jour, quand j’étais petite, se souvient-elle, j’ai trouvé des sandales rose saumon que je voulais absolument car d’habitude, on m’en achetait toujours des bleu marine. Ma mère a fini par céder, mais mon père, lui, a dit non et j’ai dû les rapporter.» On ne devait parler qu’anglais chez les Charrière, sa mère franco-anglaise ayant posé cette condition à son installation en France – d’où le bilinguisme de la demoiselle. Autre héritage lié à son éducation : une vraie conscience écolo. «J’ai toujours été sensible aux questions de surconsommation. Quand les marques me proposent de choisir beaucoup trop de pièces à mon goût, je préfère…

“ JE NE PENSE PAS qu’il y ait une mode d’aujourd’hui et une mode d’hier. Ce qui est intéressant, beau, unique, ce qui est créé par quelqu’un qui a une voix et ne copie pas les autres, c’est toujours de la mode.” “I don’t think there’s such a thing as today’s or yesterday’s fashions. What’s interesting, beautiful and unique about it, is that when it’s created by someone who has their own voice and doesn’t copy from others, it’s fashion, always.” Comment en êtes-vous venue à la mode ? J’ai toujours adoré ça. Petite fille, ça me passionnait déjà. J’ai commencé en 1968, j’avais 21 ans. Ça fera cinquante ans l’année prochaine, si vous faites le calcul. À l’époque, j’étais étudiante, mais l’université, en Italie comme en France, c’était un peu…

SWIMMING POOL Comment Eugene Souleiman a-t-il retranscrit la collection Maison Margiela, qui s’attelle à démontrer que s’habiller à la hâte est le nouveau statement mode ? En coiffant les tops, vite fait bien fait, d’un bonnet de bain rose, argent ou résille, sur des longueurs wet ! C.Q.F.D. Or Eugene Souleiman’s take on Maison Margiela, striving to demonstrate that getting dressed in a rush is the latest fashion statement. How? By putting pink, silver, or fishnet swimming caps on the models, notionally straight out of the shower! MIKADO Le brief de Junya Watanabe: la Finlande, dans les années 50, quand les hommes imaginaient un design générateur de bonheur. Kamo Katsuya a ainsi tricoté les cheveux des tops autour de tuteurs en métal apparents. Spectaculaire. Junya Watanabe’s brief was Fifties Finland, a time when…