Vogue Collections Automne Hiver 2019-2020

La saison automne-hiver 2019-2020 est une saison forte à plus d’un titre. Symboliquement et émotionnellement d’abord, puisque quelques jours avant les défilés Fendi à Milan et Chanel à Paris, Karl Lagerfeld s’éteignait. Couturier emblématique, talent protéiforme, avec lui c’est une façon unique de créer, une science de la féminité, un âge d’or de la mode qui s’envolent. Mieux que quiconque, Karl Lagerfeld a su, sur la durée, capter l’air du temps et lancer ce qu’on appelle «la tendance», l’allure à suivre. Force est de constater que les moments marquants des podiums, les tendances justement, convoquent les valeurs sûres. En haut des marches, le revival des codes de la bourgeoise circa 60-70, la Catherine Deneuve de La Chamade, la Lauren Hutton d’American Gigolo, la Diane Keaton d’Annie Hall… Dans son sillage, une…

L’idée ? Revenir aux vraies valeurs de l’élégance après des saisons de mode conceptuelle. En tête de liste, un profil bourgeois tout droit sorti de la fin des années 70 et du début des années 80. Jupe-culotte, blazer, pantalon à plis, tailleur, trench... Assurément une garde-robe cohérente, parfaitement coupée, où seule compte l’envie irrésistible de s’habiller. After seasons of conceptual fashion, the idea is to return to the true values of elegance. Top billing goes to a bourgeois silhouette straight out of the late 70s and early 80s. Culotte skirts, blazers, pleated trousers, suits and trench coats, to name but a few, take centre stage. For a wardrobe that’s resolutely consistent, with impeccable cutting, all that matters is the irresistible desire to dress up.…

Aux antipodes du style ladylike, 2019 dresse le portrait d’une féminité insoumise et inspirée. Place au noir, aux lignes acérées, aux carreaux et à tous les artifices du punk, du grunge et pourquoi pas de l’heavy metal pour un revival mode cool, se moquant des conventions. Light years away from ladylike style, 2019 is the year of putting insubordinate and inspired femininity in the frame. Make way for black colourways, sharp lines, with checks and the full complement of punk and grunge – not to mention – heavy metal devices. Cool fashion is back, heedless of conventions.…

Pour toutes celles qui aspirent à rester elles-mêmes dans des vêtements modernes et réalistes en toutes circonstances, le come-back de la cape tombe à pic. Un chic complice du naturel de chacune, essentiel d’une garde-robe élégante où confort et séduction font corps et style. For women who strive to be themselves in modern, no-nonsense wear on all occasions, the trusty cape’s comeback couldn’t be more timely. This chic companion is a natural – in every sense of the word: a wardrobe essential for giving body and style to both comfort and sex appeal.…

C’EST UN CONTE DE FÉES. Née en 1999 dans un Sud-Soudan déchiré par la guerre, Adut Akech passe sa petite enfance dans un camp de réfugiés au Kenya. À 7 ans, elle découvre les paysages luxuriants de l’Australie et la chaleur humaine de la ville d’Adélaïde, où elle grandit entourée de ses frères et soeurs. À l’aube de son adolescence, elle défile pour des événements de mode locaux organisés par sa tante. Après un premier contrat avec l’agence Chadwick, à Sydney, elle est repérée par Elite et on la découvre alors à Paris, chez Anthony Vaccarello. Elle a 16 ans. Depuis, elle n’a plus jamais cessé d’être sollicitée. Ce que l’on comprend aisément : aux traits altiers de son visage s’ajoutent une grâce innée et une intelligence que l’on devine…

Vous avez commencé par un fanzine, écrit pour Libération. Aujourd’hui, les maisons font appel à vous pour réaliser des documentaires dont elles sont le sujet. On peut parler d’une vocation… J’avais 11 ans quand j’ai créé mon premier fanzine. Et en Bretagne d’où je viens, face à la mer dans les champs d’artichauts, je vous assure que ce n’était pas simple de réunir le matos nécessaire. Je crois que c’est l’esprit du film Funny Face qui m’a fait marrer en premier : la rédaction hystérique, ce délire années 50 où chaque minute est définitive. Il y avait les séries comme Dynastie aussi, et ses trente-cinq tenues par épisode… L’humour «camp» qui allait avec. C’est un engouement que nous partagions en famille et c’est devenu mon métier. Un engouement pour le vêtement ? Oui,…