Fiscalité verte : le bâton, mais pas la carotte
L’écologie, c’est bien, sauf quand ça touche au porte-monnaie. La grogne des automobilistes, chauffés à blanc par la flambée des prix à la pompe et la hausse des taxes environnementales, attire les caméras. Si la pilule « verte » d’Emmanuel Macron a tant de mal à passer, c’est aussi en raison du flou sur l’utilisation de l’argent collecté. A quoi vont servir les 55 milliards de fiscalité écologique supplémentaires que le gouvernement entend prélever durant le quinquennat, s’interroge Valérie Rabault, députée PS de Tarn-et-Garonne, ancienne présidente de la commission des Finances à l’Assemblée nationale. En réalité, moins de la moitié servirait à financer la révolution environnementale. Il y a tout juste un an, lorsque Edouard Philippe a présenté son Grand plan d’investissement pour la période 2018-2022, il a promis une…