Le devoir de mémoire s’impose
Sachons reconnaître ce que la présence française a pu apporter. Le nier est aussi stupide que d’affirmer qu’un bonheur partagé régnait au « bon temps des colonies » Ils parlent français comme vous et moi. Ils auraient pu être nos amis. Quelle tristesse ! » C’est un Pierre Mendès France bouleversé qui rend compte aux journalistes, le 10 juillet 1954, de sa première entrevue avec la délégation du Vietminh venue à Genève négocier la fin des hostilités avec la France. Son propos, un peu naïf, résume bien le drame du colonialisme à la française. De l’opportunisme politique et économique sous l’Ancien régime – disputer aux autres monarchies européennes les richesses du Nouveau monde, notamment aux Anglais et aux Espagnols, nos grands concurrents en razzias et sanglants pillages –, la France a évolué…