Sables mouvants
Un scrutin présidentiel constitue toujours une équation à multiples inconnues. Celui-ci plus que jamais. C’est le paradoxe de ce premier tour : depuis des mois, et même deux ans, les enquêtes d’opinion promettent systématiquement aux Français qu’il aboutira à une finale en forme de revanche de celle de 2017. Et, contrairement au traditionnel théorème selon lequel rien, à la fin d’une campagne, ne se passe jamais comme prévu, les tendances des sondages des derniers jours confirment que le second tour devrait opposer Marine Le Pen à Emmanuel Macron. Si le casting de ce duel annoncé se confirme ce soir, son issue, le dimanche 24 avril, semble en revanche plus incertaine que jamais. Lors des campagnes présidentielles de 2002 et de 2017, l’extrême droite n’avait jamais semblé en mesure de conquérir le…