L’ÉDITO
La décoration amorce un retour en talents. Une nouvelle génération vient l’oxygéner. Dans ce numéro, trois styles, trois univers, trois décorateurs confortent l’idée que le récit reprend ses droits. Comme le théâtre invite l’imaginaire, l’espace accueille une séquence de vie. Depuis longtemps, l’épure faisait référence. À la surenchère décorative, la réponse avait été radicale. Plus rien ou presque. Seules rescapées de ce désert minimaliste, les lignes. Des lignes tendues pour dessiner, souligner, encadrer, des lignes jusqu’à nous rendre prisonniers de droites et d’obliques. Cet assèchement de la pensée narrative, de l’esprit audacieux et fantasque a trouvé semble-t-il ses limites. Ce qui est valable en architecture ou en design, ne peut l’être pour la toile de fond de notre quotidien. Comme l’évoquait l’architecte de la « Maison Sculptée », Charles Deaton (1921-1996),…